open search menuopen langage menutoggle menu
Toutes les actualités

Repenser la coopération pour améliorer l’Expérience Collaborateur

David Chapotin, Senior Manager chez Talan Consulting dresse un plaidoyer sur le renouveau de la coopération pour l'amélioration de l'expérience collaborateur.

Dans les entreprises, une meilleure Expérience collaborateur passe par une nouvelle façon de coopérer, moins basée sur les structures que sur les rapports directs entre salariés. Un procédé qui exige toutefois de créer des interdépendances entre les collaborateurs et de favoriser une culture de concertation.


Des salariés toujours plus critiques quant au poids des structures et des process

C’est un fait : les salariés français sont de plus en plus critiques quant au poids des process et des structures dans leur entreprise. Selon une récente étude par Augmented Talent, ils sont environ 40 % à juger leur travail « très complexe ». Une complexité qui ne découle pas tant de leurs tâches métiers que du poids des procédures, organes de coordination et systèmes de contrôle et de reporting.

Pourquoi tant de complication organisationnelle dans les entreprises ? Probablement parce que les organisations cherchent à répondre à un besoin bien légitime de sécurisation de leurs activités. Une sécurisation qui s’appuie le plus souvent sur une réponse structurelle : on nomme un nouveau responsable, on crée une nouvelle instance de coordination… Et on complique du même coup le vécu professionnel des collaborateurs.

Si les entreprises prennent conscience de l’enjeu que représente la simplification de l’Expérience collaborateur, les efforts demeurent insuffisants. C’est du moins ce que pensent les salariés. Toujours selon l’enquête d’Augmented Talent, c’est dans les très grandes entreprises que les démarches de simplification apparaissent les plus significatives – avec, pourtant, seulement 24 % des salariés qui soulignent un effort « élevé » de la part de leur employeur.

 

Comment favoriser la coopération directe entre salariés ?

Pour éviter l’empilement des couches structurelles et simplifier l’Expérience collaborateur, la coopération directe fait figure de solution incontournable. Mais parce qu’elle implique de facto une plus grande dépendance vis-à-vis des pairs, cette solution ne peut pas s’appuyer sur de simples injonctions ou discours incantatoires. Les entreprises ont donc un rôle actif à jouer pour que chacun intègre la coopération à ses stratégies individuelles. Par exemple, elles peuvent répartir différemment les ressources dédiées à une même activité afin de créer des intérêts communs et favoriser les interdépendances. Autre solution : élaborer des objectifs basés sur des hypothèses plus risquées qui encouragent le collaborateur à solliciter l’aide de ses pairs pour remplir sa mission. Dans un premier temps, les salariés auront peut-être le sentiment d’être moins autosuffisants, mais ils se rendront rapidement compte qu’ils gagnent ainsi en capacités d’action.

 

Un impératif : évoluer vers une culture du compromis

On peut l’observer, les entreprises ont tendance à éviter les antagonismes et à privilégier le consensus au détriment du débat contradictoire et de la confrontation. Si cette posture peut préserver une ambiance pacifiée sur le lieu de travail, elle dessert en revanche la coopération, qui a besoin de débats d’idées et de négociation à l’entraide. D’ailleurs, c’est lorsque les collaborateurs ont échoué à confronter leurs points de vue que l’on assiste généralement à une escalade des décisions : la hiérarchie se sent alors obligée de « trancher », alors qu’elle se trouve le plus souvent déconnectée des réalités terrain et dénuée d’une vision fine de la problématique.

En adoptant une culture du compromis, il devient possible d’éviter les situations d’autosuffisance, de monopole ou de pré carré – et, ainsi, de faciliter l’union des talents et l’œuvre commune. Le manager, lui, devient médiateur de la concertation et du débat contradictoire : il veille à ce que ceux-ci se déroulent dans un esprit respectueux, constructif et authentique.

Ces valeurs et mécanismes de coopération sont la clé pour favoriser l’entraide, le partage des ressources et la régulation entre les collaborateurs. C’est grâce à eux que l’entreprise peut éviter le réflexe et la surenchère « d’empilement organisationnel », et qu’elle parviendra à mettre en commun les efforts des collaborateurs, en améliorant leur vécu professionnel et leur performance.

 


Vous souhaitez en savoir plus ? Cliquez ici pour télécharger l'avis d'expert de David Chapotin sur l'expérience collaborateurs.